
Hermione se laissa tomber dans un fauteuil près de la fenêtre. Il était dix-huit heures et elle venait de rentrer de la journée la plus exhaustante de sa vie.
Cela avait été un peu étrange, dans un premier temps, de déambuler à travers toutes ces boutiques sans fin, ces rayons surchargés de vêtements... C'était un uivers qui lui était étranger, mais Hermione avait tenu bon, et, aggripée à son sac à main comme si sa vie en dépendait, elle avait écumé toutes les boutiques qui s'étaient trouvées sur son chemin.
Avec un sourire, la jeune fille poussa du bout du pied un des nombreux sacs qui jonchaient le sol autour d'elle. Satisfaite de ses achats, elle estimais désormais avoir suffisamment de vêtements pour les cinq prochaines bonnes années.
La jeune fille se leva, le dos douloureux, et entreprit de ranger ses nouveaux habits dans son armoire. Elle comptait donner ses vieux vêtements à une association. Ou peut-être devait elle les garder pour des elfes de maison ?
A peine son travail terminé, Hermione entendit toquer à son carreau. C'était un petit hibou, avec une lettre attachée à la patte. Hermione la détacha et constata avec plaisir qu'elle venait de sa meilleure amie, Ginny Weasley, qui lui proposait de venir faire ses achats de rentrée avec elle, Ron et Harry, qui passait la fin de l'été au Terrier. Hermione répondit immédiatement, acceptant avec plaisir la proposition de son amie. Cela faisait environ deux mois qu'elles ne s'étaient pas vues, et la jeune Weasley lui manquait beaucoup.
Hermione attacha sa réponse à la patte du hibou qu'elle relâcha par la fenêtre. Restant un instant immobile à le regarder voleter au loin, la jeune fille finit par tourner les talons, et descendit mettre le couvert.
Elle trouva dans la cuisine sa mère passablement agitée :un grand hibou duc venait d'entrer en trombe dans la cuisine par la fenêtre ouverte, atterrissant les deux pattes dans une salade de pommes de terre. Hermione s'empressa de détacher l'enveloppe, sur laquelle elle reconnu les armoiries de Poudlard, que l'oiseau portait à la patte. Avec un sourire, elle déplia la lettre.
C'était, sans surprise, sa liste de fournitures pour sa septième année. Hermione jeta un coup d'½il aux titres des livres à acheter ; il ne lui en manquait que très peu -elle avait déjà acheté et lu la plupart d'entre eux. La jeune fille remarqua une deuxième feuille de papier au fond de l'enveloppe. Elle la sortit et après l'avoir lu rapidement, elle poussa une exclamation étouffée.
Sa mère la regarda d'un air un peu inquiet, jusqu'à ce que sa fille lui saute au cou.
-Hermione ? Que se passe-t-il chérie ? S'exclama sa mère en riant.
Hermione se détacha d'elle, les joues roses, et brandit fièrement la lettre devant la yeux de Mme Granger.
-Je suis nommé Préfète en Chef ! Répondit-elle en criant, les yeux brillants de joie.
Sa mère laisssa échapper une exclamation.
-Félicitations ! Tu en rêvais !
Hermione hocha la tête, incapable de se calmer.
-Je n'arrive pas à croire que Dumbledore m'ait choisie ! S'exclama-t-elle. Je vais pouvoir disposer de mon propre appartement, m'occuper des premières années.. C'est une responsabilité énorme !
Sa mère hocha la tête d'un air savant.
-Ca ne m'étonne pas qu'il t'ai nommé. Une brillante élève comme toi !
Hermione la serra dans ses bras. Tandis que sa mère courrait annoncer la nouvelle à son père, Hermione acheva de lire la lettre, le sourire aux lèvres. Il était dit que le professeur McGonagall les rejoindraient, dans le wagon dédié aux Préfets, afin de leur remettre la liste de leurs obligations ainsi que le mot de passe de leurs appartements qu'elle partagerait avec son homologue masculin, Drago Malefoy.
Hermione relu la fin de la phrase, et son sourire se racorni lentement.
Jetant la lettre d'un geste rageur, la jeune fille sentit tout sa bonne humeur s'envoler. Mais à quoi Dumbledore songeaient-ils en les nommant Préfets tous les deux ?
Malefoy allait lui rendre la vie impossible, elle le savait. Depuis leur toute première année à Poudlard, il la détestait ; Hermione le lui rendait bien, mais chaque fois qu'il s'était moqué d'elle et l'avait insulté, Harry et Ron étaient à ses côtés. Cela lui donnait du courage.
Seule face à lui, elle ne savait pas si elle aurait la force de se défendre...
Hermione redressa les épaules. Elle n'était plus une enfant, elle pouvait s'en sortir seule ! Malefoy ne lui gâcherait pas son plaisir d'être nommée Préfète. Ce n'était qu'un Serpentard, après tout. Un vil, un lâche, et un faible Serpentard.
Forte de cette résolution, Hermione rejoignit ses parents dans la salle à manger pour fêter dignement son nouveau statut.
Malefoy ouvrit péniblement un ½il, allongé dans son lit. Un rayon de soleil lui caressait la joue. Se redressant, le jeune homme constata que ce n'était pas la chaleur du soleil qu'il sentait sur sa peau, mais une mèche de cheveux. Une mèche de cheveux blond cendré, soyeuse et lisse, une mèche de cheveux qui ne lui appartenait sûrement pas.
Poussant un grognement, il tenta de se remémorer les événements de la veille. Après s'être débarrassé de Pansy, il avait transplané chez son meilleur ami, Blaise Zabini. Zabini l'avait patiemment écouté dénigrer la jeune Parkinson, puis il avait décrété que Drago devait se changer les idées -quelque chose comme ça. Et pour Blaise, le meilleur, et le seul moyen pour cela, était de sortir faire la fête.
Malefoy cligna des yeux. Il ne se souvenait de rien, mais unn violent mal de tête lui indiqua qu'il avait du descendre whisky pur feu sur whisky pur feu.
Le jeune homm jeta un coup d'½il à la silhouette allongée près de lui ; apparemment, il n'était pas reparti seul. Se levant sans plus se préoccuper de la jeune fille, il fila dans sa salle de bain. Après une douche rapide -et incroyablement bienfaisante, le jeune homme s'examina dans le miroir au-dessus du lavabo en marbre, et se rendit à l'évidence : il avait une mine affreuse. Le mal de tête lancinant qui palpitait douloureusement contre ses temps lui indiqua que la journée allait etre longue. En grommelant, il maudit Zabini, et enfila un jean et un tee-shirt. Adressant un sourire mauvais à son reflet, il sortit de la salle de bain. Ce qui compte dans la vie, c'est l'apparence.
En revenant dans sa chambre, il constata que la jeune fille dans son lit s'était réveillée. Elle s'assit et regarda autour d'elle d'un air ébahi, un air encore ensomeillé sur le visage, avant de jeter un coup d'½il à Drago.
- Où est-ce que je suis ? Laissa-t-elle échapper d'une voix pâteuse. Et qui es tu ?
Malefoy détestait les points d'interrogation.
-Peu importe, répondit-il.
Il pointa du doigt sa salle de bain.
- Tu te douches et tu dégages. C'était sympa cette nuit, merci, au revoir.
Et, sans plus de cérémonie, il descendit prendre son petit déjeuner.
En entrant dans la salle à manger, il vit sa mère assise à la table immense en train de trier le courrier. Celle-ci ne leva même pas les yeux en l'entendant approcher, se contentant de lui remettre une lettre. Drago prit place à la table, et tandis qu'un elfe de maison lui servait des toasts, il entreprit de la lire.
C'était la liste de fournitures de Poudlard. Tout le bazar habituel à acheter, plus quelques bouquins de sortilèges.
Drago avala une gorgé de café. S'il n'avait tenu qu'à lui, il ne serait pas retourné à Poudlard pour cette dernière année. En tant que futur Mangemort, les diplômes lui importaient peu.
Malheureusement il devait attendre sa majorité avant son initiation, alors, autant jouer le jeu.
Il remarqua alors que l'enveloppe contenait une autre feuille de parchemin. La sortant, il la lut en diagonale, et découvrit avec une pointe de surprise -et de fierté, qu'il était nommé préfet en chef.
Préfet signifiait pouvoir, domination... et appartements privés. Il sourit. Cette année n'allait peut etre pas être si pénible que ça, en fin de compte. Achevant de lire la lettre, il découvrit cepandant le nom de son homologue. Dumbledore n'avait rien trouvé de mieux que de nommer Hermione Granger.
Malefoy posa sa tasse de café d'un geste brusque. Granger... Cette sang de bourbe, qui léchait les bottes de ce crétin de Potter, et son acolyte Weasley, le traître à son sang. Comment Dumbledore avait-il pu oser la nommer, elle ? Ils devraient partager un appartement, par Merlin ! C'était tout bonnement inconcevable.
Drago lâcha un soupir agacé. L'année allait être longue.
Marie, Posté le dimanche 15 juillet 2012 18:07
J'aime beaucoup ta fiction, mais je commenterai tout ça après avoir fini de lire, je voulais juste te signaler deux fautes de frappes au début du chapitre Drago ;) Rien de grave, mais j'aime les choses bien faites ;P